diumenge, 5 de desembre del 2010

L'espoir

[...]

À près d'un an de là, cependant elle l'a rencontré par hasard: tous deux ont étés très surpris.

Lui prenant les mains, il n'a pu s'empêcher de dire combien il la trouvait changée et, posant son regard sur ces mains, s'est étonné de les voir si soignées (elles ne le sont guère maintenaint). Machinalement alors, à son tour, elle a regardé l'une des mains qui tenaient les siennes et n'a pu réprimer un cri en s'apercevent que les deux derniers doigts en étaient inséparablement joints. "Mais tu t'es blessé!" Il fallut absolument que le jeune homme lui montrât son autre main, qui présentait la même malformation. Là-dessus, très émue, elle m'interroge longuement: "Est-ce possible? Avoir vécu si longtemps avec un être, avoir eu toutes les occasions possible de l'observer, s'être attachée à découvrir ses moindres particularités physiques ou autres, pour enfin si mal le connaître, pour ne pas même s'être aperçue de cela! Vous croyez... vous croyez que l'amour peut faire de ces choses?".

Elle me dit son nom , celui qu'elle s'est choisie : « Nadja, parce qu'en russe , c'est le commencement du mot espérance , et parce que ce n'en est que le commencement. »

[...]

Nadja
André Breton.

1 comentari:

  1. “Nadja es tan maravillosamente libre de cualquier tipo de apariencia, que ella desprecia a ambas la razón y la ley” (Simone de Beauvoir). A fin de cuentas, pocas cosas son tan despreciables como la razón y la ley.

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